Nous sommes dans le camp des vaincus, Troie est tombée, les hommes sont morts. Devenues veuves et esclaves, les femmes attendent d’être fixées sur leur sort dans les ruines de leur cité, qu’elles vont devoir quitter.
Mettre en scène Les Troyennes d’Euripide dans l’adaptation de Jean-Paul Sartre est d’une terrible évidence. Depuis sa création en 415 (avant notre ère) devant le public Athénien, les conflits dans toute leur absurdité et les violences faites aux femmes, n’ont jamais cessé.
Comment ne pas établir de parallèle entre cet affrontement « fondateur » qu’est la guerre de Troie et le quotidien conflictuel mondial que nous renvoie l’actualité.
La distribution est resserrée et l’ensemble des rôles est pris en charge par quatre comédiennes et un comédien.
Pour renforcer la présence du chœur, comme en miroir, le public est installé dans un dispositif scénique bi-frontal.
L’adaptation de Jean-Paul Sartre est d’une grande virtuosité, ses qualités poétique, rythmique et musicale permettent un parcours pour chaque interprète au plus près du modèle grec, pour le servir au mieux, dans une économie de moyens.
- Du 2 au 6 février : au Théâtre de Givors
- La représentation du 1er février est reportée au 2 février. Les représentations du 5 et 6 février prévues à la salle Georges Brassens se dérouleront au Théâtre de Givors.
- Texte : Euripide
Dans une adaptation de Jean-Paul Sartre - Avec : Marion Couzinié, Clémentine Desgranges, Evelyne Hotier, Thomas Poulard, Caterina Riboud, Cristina Tavares
- Mise en scène : Yves Neff
- Lumière : Chloé Commarmond
- Son : Michael Desoutter
- Plasticienne : Cristina Tavares
- Crédit photo : Carla Neff
Coproduction : compagnie Drôle d’équipage et Théâtre de Givors